Les classiques demeurent
contemporains pour l’éternité, preuve que si les temps et les mentalités évoluent,
la nature humaine, elle, ne change pas.
Quand on est un jeune arriviste,
amoral, manipulateur et fauché, il n’y a pas cinquante solutions qui s’offrent
à nous pour grimper haut et vite dans la hiérarchie du pouvoir. Alors Bel Ami
utilise les femmes, spolie les héritages, complote contre ceux qu’il veut
remplacer et écrase les amis qui jadis l’ont appuyé. La fin justifie les moyens. Que la compassion
et l’empathie aillent se faire voir ! Les femmes se battent pour son cœur,
lui n’en a pas.
Un jeune inconnu, sorti de nulle
part, qui connaît une ascension fulgurante en s’attirant les faveurs de femmes
(parfois) plus vieilles et plus influentes que lui, est un scénario on ne peut
plus d’actualité dans notre pays. Mais comme dirait l’autre : toute
ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement
fortuite.
Le fond est classique et drôle,
la forme jouissive et fluide. Quel plaisir de (re)découvrir ce vocabulaire argotique
et grossier d’autre fois que Maupassant distille avec justesse tout au long de
son récit. Des expressions et des mots qui revêtent aujourd’hui un caractère
naïf et poétique, presque touchant.
Se pocharder, boulevardier,
cocotte, fille de demi-choix, folâtre, rastaquouère, rôdeuse…
Et cette façon délicate
d’exprimer à une femme son désir de lui faire l’amour :
« Quand pourrai-je vous voir bien
seule pour vous dire comme je vous aime ? »
Facile à lire, drôle et moderne,
Bel Ami est le roman idéal pour renouer en douceur avec la littérature
française du 19ème.
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